Objectif des bambins : goûter à tout !
Relevez le défi de réaliser des repas rapides, variés et équilibrés pour ravir toute la famille
Jeannou Mange Comme Nous
Coline du blog Jeannou Mange Comme Nous
soutient les parents dans leur quotidien d’éducateur du goût en proposant des menus hebdos pour toute la famille dès 4 mois
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Objectif des bambins : goûter à tout !
Vos ados vont adorer manger des légumes !
Le bambin de 2 à 4 ans
Passé les deux ans, on considère qu’un enfant mange comme les adultes
Pas en terme de quantité bien sûr, mais en terme de rythme, de variété, et de textures.
Il faut tout de même souligner l’importance de la collation qui est un vrai repas à part entière ; il doit être composé d’un apport énergétique suffisant, de calcium et de vitamines. Un peu comme le petit-déjeuner, en moins copieux.
Prêtez une grande attention aux propositions de goûters qui ont tendance à être souvent trop sucrées et peu rassasiantes.
Entre 2 et 3 ans, un enfant a besoin d’environ la moitié des besoins en énergie d’un adulte.
Cet apport énergétique se trouve dans une alimentation variée ! La composition de l’assiette d’un enfant de 12 mois n’est pas très différente de celle d’un adolescent ou d’un adulte, seules les quantités évoluent, notamment avec une part grandissante de glucides complexes, et au moins 5 fruits et légumes par jour.
L’attention envers l’excès de sucre et de mauvaises graisses doit être maintenue ; on fait donc des biscuits apéritifs, gâteaux industriels, glaces et sodas des en-cas ponctuels ! D’autre part, on observe souvent une surconsommation de viandes et produits laitiers amenant à une surconsommation de protéines : intégrez à hauteur de 50% des protéines végétales dans votre alimentation !
Entre 2 et 4 ans, le bambin devient autonome et veut tout faire tout seul !
Cette affirmation de soi, de sa personnalité, passe notamment par le refus et le systématique « non », que l’on retrouve souvent à table. Sans même avoir goûté parfois !
Cette phase se nomme la néophobie alimentaire : une période pendant laquelle un enfant refuse ce qu’il ne connaît pas par peur ; “néo” = nouveau, “phobie” = peur. C’est une période qui peut s’étendre des 18 mois aux 10 ans de l’enfant, mais pas forcément tous les jours et à chaque repas (heureusement !). Cela peut se manifester par phases de quelques semaines ou mois, ou de façon prolongée sur quelques années. La néophobie alimentaire est une étape fondamentale du développement des enfants, c’est pourquoi elle est présente chez plus de 75% d’entre eux. Mais elle peut se manifester de façon plus ou moins forte, envers 1 aliment ou tout un groupe alimentaire, comme les fruits et légumes par exemple. Ce n’est pas par opposition, par caprice ou par envie, c’est un vrai sentiment de peur lié à la nouveauté qui se manifeste. Et parfois même, lié à des aliments qui ont déjà été appréciés auparavant. Votre enfant n’essaie pas de vous manipuler ni de vous pousser à bout. Ainsi, malgré l’inquiétude, la frustration et parfois l’énervement que cette période peut susciter, elle est parfaitement normale !
Cependant, il est important de bien accompagner votre enfant durant cette phase charnière.
Au même titre que l’acquisition de la marche ou du brossage des dents, l’apprentissage du bien manger demande du travail et de l’accompagnement. Cet accompagnement passe par 3 principes fondamentaux :
- la variété : bien qu’il refuse beaucoup de choses que vous lui proposerez, continuez à l’exposer à différents aliments. C’est cette exposition qui, un jour, lui permettra de nouveau de goûter. Comment aimer quelque chose qu’on ne connaît pas ?
- la persévérance : les études récentes affirment qu’il faut présenter entre 8 et 20 fois un aliment avant qu’il soit accepté par l’enfant. Variez au maximum les présentations du même aliment ; cuissons, couleurs, découpes différentes… pour favoriser l’acceptation de l’aliment sous toutes ses formes.
- Le lâcher-prise : patience et prise de recul sont de rigueur pour accompagner votre enfant ! S'il ne mange pas du tout, et que cela est source d’inquiétude pour vous ou que cela créé des tensions, votre enfant peut le ressentir. Le repas doit rester un moment de plaisir et de découverte, pour toute la famille !
10 conseils pour traverser la néophobie alimentaire sereinement :
1
Ne pas mettre de pression,
ni sur vous ni sur lui lorsque vous servez le repas. Essayez de vous détendre au maximum, et de ne pas faire une montagne d’un refus ni d’une acceptation. Évitez tout commentaire sur ce qu’il mange ou non.
2
Passez par le jeu :
formez des animaux dans l’assiette avec les aliments, décrivez les aliments avec des mots rigolos, créez des histoires…
3
Variez les contenants,
les formes, les cuissons, les découpes, les présentations, les assaisonnements, les marques…
4
Ne mentez jamais !
Souvent on propose des plats avec des légumes cachés, oui mais annoncez qu’ils sont présents. S’il n’est pas au courant, il peut le prendre mal et vous faire moins confiance à ce sujet.
5
Parlez et faites parler votre enfant
en lui demandant ce qu’il n’aime pas (goût ? texture ? odeur ? couleur ?)
6
Proposez des petites portions
et ajoutez au fur et à mesure qu’il en demande les aliments dans son assiette. C’est moins impressionnant pour lui et rassurant pour vous !
7
Présentez systématiquement un nouvel aliment
avec un aliment « copain », un aliment qu’il connaît et apprécie particulièrement. 70% de l’aliment copain et 30% du nouvel aliment dans l’assiette.
8
On aime ce qu’on connaît
donc il faut le familiariser avec l'aliment avant qu’il n’arrive dans l’assiette : on le choisit ensemble au supermarché, on le prépare ensemble, on le touche, on le sent, on le goûte…
9
Mangez avec votre enfant,
pour donner l’exemple oui mais aussi car partager un moment de repas c’est partager un moment de joie, de sérénité et vous permettre d’être moins concentré sur son assiette.
10
Pour vous assurer de continuer à proposer de la variété,
faites-le manger comme vous ! Cela vous évite de trouver de nouvelles idées à proposer, de préparer un repas spécifique, de faire face à de la frustration et du gaspillage… à condition que vous-même mangiez sainement bien sûr !
Et si mon bambin ne mange rien du tout ?
Il peut arriver que votre enfant refuse le repas que vous proposez, et n’avale absolument rien. Que faire ?
La peur de la faim, la peur de la carence peut nous envahir ! Et aussi la peur qu’il se réveille plus tôt que d’habitude car il s’est couché le ventre vide… ! L’apprentissage veut que nous ne lui proposions rien d’autre, en lui expliquant qu’il s’agit du repas familial, qu’il n’y a pas d’autres options, donc s’il ne mange rien, il ne mange rien. En pratique, cela peut vous coûter et susciter un stress autour des repas qui serait contre-productif. Essayez alors de mettre en place ces deux choses :
- Allez au bout du repas : il ne mange pas son plat par exemple mais un repas est composé d’un plat et d’un dessert voire d’une entrée, donc proposez-lui le repas que vous aviez prévu dans son entièreté comme si de rien n’était, sans commentaires. Vous pouvez même proposer les 3 en même temps et le laisser choisir ce par quoi il veut commencer. Il n’est pas exclu qu’il se régale avec le dessert en premier pour attaquer son plat ensuite.
- Procédez progressivement : le premier jour, si vous avez des restes en stock au frais, proposez-lui, et informez-le que c’est exceptionnel et que les jours suivants s’il ne mange pas ce qui est proposé il n’y aura rien d’autre. Ayez du pain et/ou des aliments qu’il aime dans la composition des repas suivants pour vous rassurer, mais ne sortez plus d’option back-up. Continuez à lui expliquer et au fur à mesure des repas, ne proposez que ce que vous aviez prévu.
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